Reviews of Garden of the Gods (French Review also included)
“An engaging first novel that takes the reader on a young Acadian woman’s quest for identity, a key to which rests in the image of a beautiful nude figure on an antique rug. The protagonist’s unrelenting search takes her to Paris, where she discovers the key role of a personage during an important period in Acadian history. If you are wondering how all of this fits together, read Garden of the Gods!”
— Beverly Matherne, Cajun writer, director of the MFA program in creative writing at Northern Michigan University
“…In contrast, Isabelle in Garden of the Gods, struggles to come to terms with her life and the Acadian heritage she is trying to deny. The book, Desveaux’s first novel, is a combination, of history, mystery, and romance and centers around a hooked rug that Isabelle has found. Even though emails now zip across the Atlantic Ocean to Paris, misunderstandings and miscommunications still occur. But as Isabelle’s ancestors look down from above, a full-textured story unrolls, and Isabelle is left with the understanding of where she has come from and where she is going…”
—Kate Merlin, freelance writer from Moncton, NB
Review in French:
“…Au début du roman, comme de nombreux adolescents, Isabelle quitte son village en reniant presque son attachment à ses racines. Elle explique que de nombreux Acadiens font des efforts pour passer inaperçus dans la foule, tentant d’effacer les traces de leurs racines. Elle les compare à des Gitans, des gens qui transportent leur culture mais n’osent pas forcément la montrer.
Il lui faudra des années d’exil dans le monde anglophone pour prendre conscience de l’importance de l’histoire de son peuple. Ceci se fera à travers des retrouvailles avec d’anciens amis, mais aussi par le biais d’un tapis hooké qu’elle retrouve chez sa mère, et dont l’origine l’intrigue. Ce tapis est une sorte de cordon ombilical qui la relie aux deux pôles de sa vie. Une partie du roman est donc consacrée à la recherche de l’artiste qui a raélisé cette oeuvre – toutefois, nous n’apprendrons pas qui c’est, sans doute pour ne pas rompre ce lien. L’intérêt réside surtout dans le fait que le tapis reprséente la tradition, puisque les tapis hookés font partie de l’identité de Chéticamp, mais le dessin, datant pourtant d’un certain temps, est révolutionnaire par sa nature, puisqu’il représente une femme noire nue. Il s’agit donc d’une tradition non traditionelle, d’un lien entre le passé et le présent, qui la retient en arrière mais la pousse aussi à aller de l’avant et à explorer. Comme la symbolique du tapis, Isabelle se sent tiraillée entre l’aventure – Erotica – et la noirceur, la tradition – Neurotica.
Très versée dans les arts, Isabelle a une collection de tableaux dans son appartement, et se rend compte que les femmes représentées n’ont pas de visages. Là encore, l’on pourrait y lire une symbolique de l’errance de la narratrice, ou du fait que le rôle des femmes acadiennes a eu tendance à être effacé de l’histoire. Isabelle est à la recherche de son propre visage, de ses propres désirs.
C’est aussi à travers l’art que les notions de tradition et de modernité sont présentées. Isabelle rêve de réaliser une oeuvre d’art dans laquelle cohabiteraient un clocher d’église et un soutien-gorge de dentelle noire suspendue à une corde à linge, sur fond de soleil couchant. Il est intéressant d’y noter la présence de la religion, souvent peinte comme élément de représsion dans la poésie acadienne, et de la sexualité, donc de la libération de la culpabilité générée par la religion. Réunir les deux éléments en un seul tableau arrive à résoudre le dilemme de double appartenance et non d’absence d’identité... »
- Martine Jacquot, Le Courier de la Nouvelle-Écosse
— Beverly Matherne, Cajun writer, director of the MFA program in creative writing at Northern Michigan University
“…In contrast, Isabelle in Garden of the Gods, struggles to come to terms with her life and the Acadian heritage she is trying to deny. The book, Desveaux’s first novel, is a combination, of history, mystery, and romance and centers around a hooked rug that Isabelle has found. Even though emails now zip across the Atlantic Ocean to Paris, misunderstandings and miscommunications still occur. But as Isabelle’s ancestors look down from above, a full-textured story unrolls, and Isabelle is left with the understanding of where she has come from and where she is going…”
—Kate Merlin, freelance writer from Moncton, NB
Review in French:
“…Au début du roman, comme de nombreux adolescents, Isabelle quitte son village en reniant presque son attachment à ses racines. Elle explique que de nombreux Acadiens font des efforts pour passer inaperçus dans la foule, tentant d’effacer les traces de leurs racines. Elle les compare à des Gitans, des gens qui transportent leur culture mais n’osent pas forcément la montrer.
Il lui faudra des années d’exil dans le monde anglophone pour prendre conscience de l’importance de l’histoire de son peuple. Ceci se fera à travers des retrouvailles avec d’anciens amis, mais aussi par le biais d’un tapis hooké qu’elle retrouve chez sa mère, et dont l’origine l’intrigue. Ce tapis est une sorte de cordon ombilical qui la relie aux deux pôles de sa vie. Une partie du roman est donc consacrée à la recherche de l’artiste qui a raélisé cette oeuvre – toutefois, nous n’apprendrons pas qui c’est, sans doute pour ne pas rompre ce lien. L’intérêt réside surtout dans le fait que le tapis reprséente la tradition, puisque les tapis hookés font partie de l’identité de Chéticamp, mais le dessin, datant pourtant d’un certain temps, est révolutionnaire par sa nature, puisqu’il représente une femme noire nue. Il s’agit donc d’une tradition non traditionelle, d’un lien entre le passé et le présent, qui la retient en arrière mais la pousse aussi à aller de l’avant et à explorer. Comme la symbolique du tapis, Isabelle se sent tiraillée entre l’aventure – Erotica – et la noirceur, la tradition – Neurotica.
Très versée dans les arts, Isabelle a une collection de tableaux dans son appartement, et se rend compte que les femmes représentées n’ont pas de visages. Là encore, l’on pourrait y lire une symbolique de l’errance de la narratrice, ou du fait que le rôle des femmes acadiennes a eu tendance à être effacé de l’histoire. Isabelle est à la recherche de son propre visage, de ses propres désirs.
C’est aussi à travers l’art que les notions de tradition et de modernité sont présentées. Isabelle rêve de réaliser une oeuvre d’art dans laquelle cohabiteraient un clocher d’église et un soutien-gorge de dentelle noire suspendue à une corde à linge, sur fond de soleil couchant. Il est intéressant d’y noter la présence de la religion, souvent peinte comme élément de représsion dans la poésie acadienne, et de la sexualité, donc de la libération de la culpabilité générée par la religion. Réunir les deux éléments en un seul tableau arrive à résoudre le dilemme de double appartenance et non d’absence d’identité... »
- Martine Jacquot, Le Courier de la Nouvelle-Écosse